
Vous souhaitez agrandir votre maison, créer une pièce supplémentaire ou ajouter un garage ? L’extension est une excellente manière d’apporter de la valeur à votre habitation tout en gagnant en confort.
Mais avant de commencer les travaux, il est indispensable de bien connaître la réglementation en vigueur. Déclarations, permis, formulaires… faisons le point sur les démarches à accomplir pour un projet bien encadré.
I/ Permis de construire, pour quels types de constructions
La surface de votre future extension détermine la nature de la démarche à effectuer.
En 2025, les règles sont les suivantes :
Aucune formalité n’est nécessaire pour les extensions de moins de 5 m².
Une déclaration préalable de travaux est requise pour les extensions comprises entre 5 m² et 20 m², et jusqu’à 40 m² si votre maison est située en zone urbaine couverte par un PLU (Plan Local d’Urbanisme).
Un permis de construire est obligatoire si votre extension dépasse 20 m² (ou 40 m² en zone PLU) ou si, après travaux, la surface totale de votre logement dépasse 150 m² — dans ce cas, le recours à un architecte est également obligatoire.
II. Comment déposer votre permis de construire ?
Le permis de construire doit être déposé à la mairie de votre commune, accompagné du formulaire CERFA n° 13406 et des pièces justificatives suivantes :
Un plan de situation du terrain ;
Un plan en coupe du terrain ;
Les plans de façades et de toitures ;
Une notice descriptive du projet ;
D’éventuelles photographies permettant de visualiser l’environnement.
La mairie dispose d’un délai d’instruction de deux mois à compter du dépôt du dossier pour une maison individuelle.
Une fois le permis accordé, un affichage sur le terrain est obligatoire pendant toute la durée des travaux.
Ce panneau doit comporter les principales informations du projet ; il déclenche le délai de recours des tiers de deux mois.
Le permis de construire est valable trois ans, avec la possibilité d’une double prorogation d’un an chacune, à condition que les travaux n’aient pas été interrompus plus d’un an.
III. Déclaration préalable : une formalité simplifiée
Si votre extension ne nécessite pas de permis de construire, vous devrez probablement effectuer une déclaration préalable de travaux.
Cette démarche concerne la majorité des extensions comprises entre 5 m² et 20 m², ou jusqu’à 40 m² si vous êtes situé en zone urbaine couverte par un PLU.
Le dossier se compose du formulaire CERFA n° 13703*, accompagné de plans et visuels similaires à ceux exigés pour un permis.
Le délai d’instruction est généralement d’un mois.
En cas d’accord tacite, vous pouvez lancer vos travaux à l’issue de ce délai, sauf si la mairie vous notifie un refus ou une demande complémentaire.
IV. Autres formalités à prévoir : PLU, RE2020 et taxe d’aménagement
Avant toute chose, renseignez-vous sur les règles d’urbanisme locales.
Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) ou le PLUi (intercommunal) détermine les contraintes à respecter : hauteur maximale, distance aux limites de propriété, type de matériaux autorisés, etc.
Chaque commune dispose de son propre règlement : une vérification préalable évite bien des déconvenues.
Depuis l’entrée en vigueur de la Réglementation Environnementale 2020 (RE2020), certaines extensions peuvent également être soumises à des exigences thermiques et énergétiques renforcées. Isolation, orientation, ventilation : ces points doivent être anticipés dès la conception du projet.
Enfin, n’oubliez pas la taxe d’aménagement, applicable dès qu’une nouvelle surface couverte de plus de 5 m² est créée. Son montant varie selon la commune et la surface construite.
V. Délais, affichage et recours : ce qu’il faut retenir
1 mois d’instruction pour une déclaration préalable ;
2 mois pour un permis de construire (délai pouvant varier selon la commune) ;
Affichage obligatoire sur le terrain dès réception de l’autorisation ;
Délai de recours des tiers : deux mois à compter de cet affichage ;
Validité des autorisations : trois ans, prorogeables deux fois un an.
Conclusion : bien s’informer pour mieux construire
Construire une extension, qu’il s’agisse d’une pièce supplémentaire, d’un garage ou d’une véranda, demande une préparation rigoureuse.
Entre les démarches administratives, les règles d’urbanisme et les contraintes techniques, il est essentiel de se faire accompagner par un professionnel du bâtiment ou un courtier en travaux, capable de vérifier la conformité du projet et de coordonner les artisans.
En respectant les règles et en anticipant les formalités, vous gagnerez en sérénité et éviterez les mauvaises surprises.
Et votre projet d’agrandissement pourra voir le jour dans les meilleures conditions !
